Suite du marché ?

"Pfff..."Je n'ajoutai rien, mais je n'en pensai pas moins. Je soupirai, et pris la direction de sa maison. En chemin, je lui demandai ce qu'il lui avait fait acheter un chien. Elle ne répondit rien, mais en la sondant discrètement, je la sentais tendue. Bizarre. Le ciel était bleu, les gens discutaient dans la rue.. Pas de quoi s'affoler. Nous arrivâmes chez elle, elle m'ouvrit la porte et je pénétrai à sa suite dans la pièce. Je remarqua que c'était décoré avec goût, mais elle m'interrompit dans mes réflexions:
- "...

-Quelqu'un est entré chez moi. J'avais fermée la fenêtre et à mon retour, elle était ouverte. J'ai regardé s'il y avit des micros ou des caméras, mais je n'ai rien trouvé et j'ai vérifié deux fois.
Je regardais Ehezel en attendant sa réponse, elle réfléchissait. Je me consentrais sur Géna. Elle explorait le salon avec intérêt. Je sortais sa gamelle de mon sac, je la remplissait de croquettes et je la posais dans un coin du salon. La chienne se précipita deçu et mangea en vitesse. Je regardais Ehezel et j'attendis sa réponse même si je la connaissait déjà.

"Mais comment est-il possible que quelqu'un sache que 1) tu habites ici, 2) tu sois une résistante?" Là, on avait un énorme problème. Si quelqu'un s'était introduit chez elle, cela signifiait qu'il/elle savait que moi aussi j'étais dans l'opposition, et même qu'il/elle était en train de nous écouter... Je sondai les environs, mais il n'y avait qu'Aurore, exaspérée par l'intrus, moi, sceptique, et Géna, contente de sa gamelle. "Pfff... Bon. On a un très léger problème, là. Qu'est-ce qu'on fait ? On va pa installer des capteurs de mouvements partout?"Je me rappelai soudain de ce qu'elle avait dit, chez moi... "Tu veux la même décoration que chez moi? Genre, sabre dans les parapluies & co ?"

-Je ne sais pas si quelqu'un sait pour la résistance, mais je ne pense pas que c'est pour ça. C'est justement cela qui m'embête en fait. Mais niveau déco, j'ai ce qui me faut... Et maintenant il y a Géna. Je vais essayer de développer mon pouvoir de façon à toujours être connecté à son esprit. Mais il va falloir que je m'entraine.
Je m'assis sur le canapé et j'invitais Ehezel à faire de même d'un geste de la main. La chienne vint se coucher à mes pieds et elle ferma les yeux.

"Ah bon ? Parce qu'elle sait penser ? plaisantais-je. Et c'est bien mignon, tout ça, mais si il y a 25 personnes qui s'approchent de ta baraque, ton chien ne pourra pas y faire grand chose.. A moins que tu en achètes encore 24, pour le prix d'un." Je fit un demi-sourire, ce qui n'eut pas l'air de l'amuser. Que proposes-tu alors? On ne peut pas laisser les choses se faire ! Si la personne cherchait quelque chose, l'a-t-elle trouvé ? Et peut-être que son micro/caméra était indétectable, ou que il/elle a simplement dessiné... Un plan ?"

-Elle ne peut rien faire contre 25 personnes, mais au moin je serais prévenu et rien n'a disparu , et puis maintenant que c'est fait, on n'y peut rien. Il faut juste ouvrir l'oeil. Et puis sache que géna pense plus que toi .
Je lui lançais un regard amusé. Le silence était pesant, Ehezel ne parlais plus, puisque je lisais ses pensés, alors j'allumais la télé pour avoir un bruit de fond.

Je levai les yeux au ciel, et m'assit sans y avoir été invitée. Je la poussai à fond dans la complaisance, histoire de pas me faire jeter. Je ne pus retenir un mouvement de recul quand son chien s'approcha de moi. Je ne m'étais jamais vraiment remise de cette stupide expérience... Ni mon bras. De temps en temps, lorsque je forçais trop, la douleur revenait et je me découvrais incapable de bouger.
Je secouai la tête, histoire de chasser ces douloureuses pensées. Aurore me regardait avec un air bizarre. De la... Pitié ?
Je me changeai en chat, les poils soyeux et lisses remplaçant mes vêtements. Je me roulai en boule sur le fauteuil, et attendit ses questions.

Ehezel était magnifique sous sa forme féline, Géna la regardait avec curiosité, mais ne lui voulait aucun mal je caressais la chienne d'un air distrait. Je réfléchissais à se que j'avais appris aujourd'hui. Ehezel pensait que je ressentais de la pitié mais ce n'était pas pour elle, je pensais à ma chienne qui devait avoir eu une vie pas toujours très joyeuse.
Je me rendis compte que mon amie me fixait de ses yeux verts, je ne la chasserais pas du canapé étant donné que je m'y installais aussi sous forme de chat.
-Je ne sais plus quoi penser de cette intrusion, je vais simplement ouvrir l'oeil. Et toi, tu ferais quoi à ma place ?

Une grosse baston ?

Sérieusement, je crois que tu pourrais essayer de rencontrer quelqu'un qui sait se changer un en chien, et qu'il demande qui est l'intrus à Géna dès que tu as une autre intrusion. A part ça, tu peux rester ici 24/24, ou encore te cacher dans un buisson et observer ta maison, ou en dernière solution, tu peux utiliser 1) l'odorat sur développé de Géna pour suivre la piste de l'intrus, 2), ton odorat pour suivre cette même piste.

-Je crois que c'est un raton laveur, l'odeur me fait penser à ça mais elle est légérement différente...
Je réfléchissais, consentrée sur l'odeur diffuse qui s'atténuait de jour en jour. Puis, une idée me vint à l'esprit.
-Il y a un voisin qui peut se transformer en raton laveur ? Les ratons laveur sont connus pour être curieux, et quand tu choisis ton animal, tu prends des traits de caractère de cet animal... Donc si j'ai raison c'est de la curiosité. Tu en penses quoi ?
Je regardais Ehezel qui avait décidé de faire une sieste sur le canapé...

"Dans le genre rien a voir on fait pas mieux, mais j'adore ton canapé, il est très confortable."
Je surpris son regard consterné, et me repris bien vite.
"D'accord, ça pourrait être ça, mais alors explique moi comment il/elle a pu rentrer, et pourquoi il/elle ne s'est pas arrangé(e) pour venir chez toi avec ton accord."
Je remuai un peu, histoire de me mettre en une boule encore plus serrée.
"Et de plus, les ratons laveurs n'ont pas de mains, donc comment il/elle a pu ouvrir la fenêtre. Tu n'as senti qu'une odeur de bestiole, pas humaine. Je dirait donc que il y a comme un gros cafouillage, là."

-Les ratons laveur on des pattes, et ils peuvent tout ouvrir, il sont malins, vicieux... Mais bon c'est toi qui vois, je me suis peut être emballée avec le raton laveur, mais j'aurais préféré avoir raison pour que l'inquiètude disparaisse enfin.
Tu peux dormir sur le canapé, je vais dans le jardin pour dresser Géna, si tu a besoin de moi, pense le très fort.
Je me levais, la chienne me regarda, je tapais dans mes mains et elle vint, contente de prendre l'air et de voir que je m'intéressais à elle plutôt qu'à Ehezel. Devant la porte je me retournais une dernière fois, Ehezel était déjà dans un profond sommeil.

[Flashback] Rêve
J'ouvris les yeux. Une sourde impression m'étreignait le cœur, comme si quelque chose allait instamment me tomber sur le coin de la figure. C'était une impression que j'avais eue longtemps auparavant, quand je l'avais vu...
Je m'aperçus avec surprise que j'étais en format chat. Je tentai de me re-transformer, sans succès. De plus en plus angoissée, je regardai le paysage. C'était noir, sombre, et surtout pas très accueillant. J'étais dans une sorte de cuvette avec une forêt tout autour, mais les voix des gens de la ville me parvenaient... Je grimpai sur le plancher des vaches, et galopai jusqu'à la ville. Je mis quelques instants avant de remarquer ce qui n'allait pas ; je ne ressentais rien,. J'étais... bizarrement calme. Pas de tristesse, pas de haine, pas de larmes, pas de joies, seulement mes émotions à moi et rien qu'à moi. Pour la première fois, je ne ressentais rien des gens qui m'entouraient. J'avais fini par m'habituer à cette désagréable sensation de ne pas être seule et de souffrir mille morts à chaque enterrement, chose que j'avais toujours essayé d'éviter pour ne pas faire une dépression de groupe. C'était à la fois affolant et... reposant. Une sorte de plénitude m'avait envahi. Qu'il était bon de ne ressentir que ses propres émotions, et pas celles des autres !
Je compris que tout cela ne pouvait être qu'un rêve... Je me concentrai sur quelqu'un. Toujours rien. Avais-je perdu mon don ? Ce ne serai pas tellement folichon... En quelque sorte, j'en avais besoin pour survivre. Je m'aperçus avec surprise que le paysage avait changé. Je me retrouvai face à l'homme qui m'avait vendu mon arc. Il souriait, me faisant signe de le suivre... Je lui emboîtai le pas, je le connaissais bien, car c'était toujours chez lui que j'allais me fournir. Pourtant, plus je m'avançais, plus il s'éloignait. Je finit par galoper à sa suite, mais il disparut dans une petite maison dot la porte se referma avant que je n'y rentre. Lorsque je poussait le battant du bout du nez, une violente odeur de sang m'assaillit. Je serrait les dents, sachant déjà ce que j'allais trouver.
La rumeur de meurtre aurait déjà couru la moitié de la ville le lendemain.

Je rentrais et me dirigeais vers la cuisine, Géna me suivait de près, elle avait réussi tout les exercices sans exeption. Je pris un grand vers d'eau et regardais la pendule. Je regardais par la fenêtre qui donnait sur la rue. Au loin il y avait un groupe qui s'était formé.
Je me dirigeais vers le salon quand une pensée m'envahit. Cette pensée était horrible. La mort. Je rêveillais Ehezel, avec force.
Géna me regarda avec des yeux apeurés, elle avait compris elle aussi que quelquechose c'était produit. Pour une chienne banale, elle avait quelquechose de spécial...

Je me réveillais lorsque la main d'Aurore me tapota les côtes. Je mis quelques instants à reprendre contact avec la réalité, mais me sentit complètement réveillée peu après. Je sautais du canapé, et, avant d'atterrir par terre, me changeai pour ma forme humaine.
"Que se passe-t-il ?"demandais-je.
Aurore ne répondit rien mais désigna la fenêtre du menton. Saisie d'un mauvais pressentiment, je bondis jusqu'à l'ouverture. Un attroupement de gens était là, regardant quelque chose avec effroi, horreur et d'autres sentiments forts, si puissants que je failli m'effondrer. Je haletai, incapable de soulager toute cette peine. Je serrai les dents, m'accrochai au rebord.
Je lançais un regard à mon amie. J'avais a présent du mal à respirer, mais, si je puis dire, mes facultés mentales étaient intactes.
"Sais-tu qui ... ?
- ...

Je m'approchais d'Ehezel et la pris par les épaules, je l'aidais à s'assoir sur le canapé. J'essayais de comprendre toutes les pensées qui m'envahissaient. Je commençais à avoir une migraine, et les pensées s'accumulaient.Mais j'arrivais à percevoir les grandes idées.
-C'est ton fournisseur, il a été assassiné, le meurtre est horrible, sanglant et inhumain. Les gens sont tristes, étonnés mais ce qui m'inquiète le plus c'est qu'ils ont peur.
Je m'assis épuisée de l'effort que je venais de fournir. Quand j'étais dans la foule, je n'essayais jamais de comprendre toute les pensées des gens qui m'entouraient.

"Ça doit être...Je m'interrompis. C'était bizarrement difficile de parler avec toutes ces émotions dans la tête.Un peu dégueu, c'est sans doute pour ça qu'ils ont peur. Tu crois vraiment que c'est si... Et en plus, j'ai fait ce rêve bizarre qui annonçait ça ! Ca va ?"M'inquiétais-je en la voyant toute pa^le. Les pensées des gens devaient être dures à supporter. "Ho merde. Merde de merde de merde. Il y a quelqu'un qui... Qui est content de ce meurtre."

-Ne t'inquiète pas, je vais bien. Celui qui est content, c'est le tueur, je ne sais pas qui c'est, mais il est fier de lui, personne ne le soupsonne. Je me pris la tête entre les mains. S'il te plaîs Ehezel, parle à voix haute, c'est déjà dur avec toutes ses pensées...
J'essayais de sourire, mais la douleur était trop forte et mon sourire finit en grimace. Je levais la tête vers la télé, il y avait un flash d'information qui parlait du meutre. Je montais le volume pour écouter attentivement malgré ma migraine croissante.

Y'avait des télés à l'époque des épées ? scratch

La voix du présentateur était d'une monotonie expressive, c'est-à-dire qu'il lisait les descriptions d'expressions qu'il devait faire, et qu'ils s'y employait si bien qu'on voyait ses feuilles de textes dépassant dans le champ de la caméra.
"Et le fait divers du jour : Un marchand d'armes professionnel est assassiné dans son magasin. La Police n'a toujours pas retrouvé d'empreintes ou d'indices, et le comportement des proches de la victime est étroitement surveillé.
- Ouaip, renchérit-je, c'est ça, criez-le sur les toits, tant que vous y êtes. Y vont être prudents, maintenant.
- Qui ça, ils ? M'interrompit Aurore."Je la regardai. Ah, oui, forcément, je n'y avait pas pensé, et de toute façon, sa migraine devait être abominable. Je lui répondis:
"Les gens de l'Armée Noire, bien sûr. Qui d'autre ?"
Je lui envoyai ensuite une vague de calme, si j'avais poussé un peu plus je crois qu'elle se serait effondrée en dormant. J'arrêtai quand elle me lança son regard "T'as fini, oui ?"

Bah oui maintenant il y a des télés et des épées et il y a même la radio.

Grâce à Ehezel, je dormais presque debout, et ajoutez à ça ma migraine et voilà, je ne pouvais presque plus aligner deux pensées. J'essayais de réfléchir aux paroles d'Ehezel sur l'armée noire mais Géna décida que c'était le bon moment pour me sauter dessus. Je tombais en arrière sur le sol, la chienne ne pesait que vingt kilos, mais je n'étais pas dans mon état normal...
-Géna, pourquoi as-tu fais ça ! Un mouvement m'attira l'oeil près de la fenêtre. Là par la fenêtre, il y a quelqu'un qui nous observait, il s'enfuit, il faut le rattraper !

"Et bien viens !"

J'oubliais ma migraine et je me consentrais sur la course poursuite, Ehezel était rapide, mais je ne me laissais pas distancer. Notre espion pensait nous échapper en se cachant mais malheureusement pour lui, ses pensées le trahirent. Je regardais Ehezel et lui montrais du doigt un mur de la taille de trois chats, l'inconnu s'était glissé derrière en pensant que nous passerions notre chemin. Je bondis et retombais sur le dos de l'homme et je lui fis une clé de bras. Il était un peu plus grand que moi et il avait les cheveux chatains foncés mais il ne devait pas avoir plus de 17 ans.
<<-Qui es-tu et pourquoi tu nous espionnais ?

"Je euh.... Je... Euh..."

était

"Bon, tu accouches, oui ou non ?

- Euh... Oui,

Mais non."

"Si tu ne me réponds pas tout de suite,

je pense qu'il faudra un miracle pour nettoyer ce trottoir."

Ce type était bizard, je pouvais savoir les gestes qu'il ferait mais je ne pouvais pas lire ses "vrais" pensées, je trouvais cela étrange, et ça me stressais. Ehezel n'avait pas l'air affectée donc il n'avait pas le pouvoir de bloquer le pouvoir des autres.
- Crache le morceau, je ne pourrais pas la retenir si elle décide de te faire la peau.
Je trouvais le jeux d'Ehezel très drôle.
- Ok, je vous dis tout, mais ne me faites rien.
- Tu n'es pas en position de négocier. Lui rappelais-je.
- Je vous espionnais, parce que je sais que vous êtes de la résistance et que je veux en faire partis.
Je le regardais avec des yeux ronds.

~~Désolée pour le post mini, pas trop le temps d'écrire...~~

"Tu crois qu'on va te croire ? Et même si tu dis vrai, je ne vois pas l'exacte utilité de nous espionner. Tu aurais simplement pu frapper à la porte et demander bien poliment le secrétariat, non mais !"

"Et tu t'appelles comment demandais-je ?"

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